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Le temps des révolutions

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Le temps des révolutions 1750-1815

 

Depuis quelques dizaines d'année déjà, des penseurs de part et d'autre de la Manche s'interrogent. La révolution et la guerre civile qui ont traversé le 17e siècle anglais ont provoqué bien des questions sur les sources du pouvoir et son exercice. Devant des situations concrètes d'affrontements, l'Angleterre a jeté les premières bases des droits fondamentaux du citoyen et de ses représentants : l'habeas corpus protège des arrestations arbitraires, la justice est indépendante, les pouvoirs législatifs et exécutifs sont nettement définis et le rôle du Parlement est précisé en ce qui concerne la création des lois, le vote de l'impôt, la gestion de la guerre et de la paix.

"L'Angleterre est à présent le plus libre pays qui soit au monde, je n'en excepte aucune république(...) Le pouvoir illimité est dans le Parlement et le Roi, et la puissance exécutive dans le Roi, dont le pouvoir est borné(... )Quand un homme en Angleterre aurait autant d'ennemis que de cheveux sur la tête, il ne lui en arriverait rien"
Montesquieu, cité dans Histoire et civilisations, Classe de seconde, sous la direction de F.Lebrun et V.Zanghellini, Librairie Belin, Paris, 1981.


En France les réflexions des philosophes touchent à tous les fondements de la Société Humaine : Religion, Justice, Royauté, Loi... et les réponses fournies, quoique prudentes, ébranlent le monde de l'Ancien Régime.
Voltaire, Diderot et Rousseau connaissent la prison ou sont contraints de quitter la France; ceux qui osent enfreindre la censure et imprimer ou diffuser les livres interdits sont envoyés aux galères.

Il est vrai que, dans le pays de la monarchie absolue, il est particulièrement audacieux de s'exprimer comme le fait Diderot dans l'article « autorité politique » L'extraordinaire oeuvre collective que constitue l'Encyclopédie représente l'exemple de cette volonté d'éclairer chacun, de faire connaître les avancées scientifiques et techniques mais aussi d'y stigmatiser tout ce qui peut freiner la marche du Progrès. La politique est donc bien aussi visée.

De l'autre côté de l'Atlantique, les colons anglais, s'appuyant sur les principes en vigueur dans la métropole, revendiquent le droit à la représentation. Puis, devant l'insuccès de leurs efforts, ils entrent en rebellion et proclament dans un document célèbre leur foi dans les droits nouveaux énoncés par les philosophes français et leur volonté de les mettre en application au sein d'un peuple libre, dans une Nation désormais souveraine.
Pour soutenir les insurgés mais aussi pour se venger du traité de Paris qui lui avait fait perdre ses colonies américaines, la France envoie un régiment mené par le jeune marquis de La Fayette. L'indépendance est proclamée en 1783, après 5 ans de guerre.

En France, si les idées évoluent, les comportements ne suivent que très lentement. La révolution industrielle a donné à la bourgeoisie une puissance économique inconnue jusque là. La révolution agricole a modifié les modes de travail ancestraux. Des propriétaires ambitieux regroupent les parcelles pour étendre leurs terres désormais clôturées et y introduisent de nouvelles cultures. Les petits qui n'avaient pour faire paître leurs bêtes que les biens communaux en sont désormais exclus et le glanage est réduit aux bords des chemins.
Plusieurs années de mauvaises récoltes ont provoqué la spéculation sur les prix du blé, causant famines, exil forcé et colère du peuple.

Alors donc que tout appelle à un changement, les privilégiés s'accrochent au passé, refusant de participer par l'impôt à la redistribution des richesses. Certains remettent même en vigueur des redevances coutumières tombées dans l'oubli. Le Roi ne se décide pas à prendre les mesures radicales qui s'imposeraient.

Le point de rupture est proche.

La Révolution française, crise d'inadaptation, n'attend qu'une occasion pour éclater. Elle sera longue, pleine de soubresauts, et ne se terminera qu'avec l'accession au pouvoir de Napoléon Bonaparte. Certains historiens pensent que c'est celui-ci qui, par ses réformes, voire ses marches arrières, permit à certains acquis de la révolution de s'ancrer définitivement dans la réalité moderne et considèrent donc que la révolution ne prend fin qu'en 1815. (brève chronologie)

 

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