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La Révolution Française

 

Révolution politique qui voit naître un régime républicain sur les cendres de la monarchie absolue, la Révolution Française nous intéresse surtout par les changements sociaux qu'elle provoqua. Plusieurs documents fondamentaux ont été rédigés à cette époque et se sont imposés par la suite comme modèle d'autres textes fondateurs.
Par ailleurs même si le 19e siècle ne représenta pas réellement la mise en pratique des différents droits proclamés, leur reconnaissance permit en tout cas de s'y référer et de s'en fixer la réalisation comme but possible d'une action politique.

La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 est un modèle de clarté et de simplicité (17 articles seulement); elle a réussi également à présenter un caractère universel et presqu'intemporel, alors qu'elle surgit dans un contexte historique pourtant fort présent. Elle constitue en effet le compromis des négociateurs, obligés d'aboutir rapidement dans une ambiance agitée. Elle porte aussi la marque des rédacteurs, nobles progressistes et bourgeois.

En s'appuyant sur cette déclaration, les constituants rédigent la 1ère constitution de la France. Elle commence par la définition du vrai citoyen français, celui qui jouira pleinement, activement dira-t-on, de la totalité de ses droits, individuels et politiques. Il s'agit d'un homme blanc né en France, marié à une française, sans lien de dépendance et qui a prêté le serment civique. Cela exclut les domestiques, les noirs (esclaves), les étrangers et toutes les femmes. A lors que la constitution doit être ratifiée à l'Assemblée, Olympe de Gouges, femme de lettres qui suit attentivement les péripéties de la révolution, propose la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle y signale, notamment,
"qu'une constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n'a pas coopéré à la rédaction.
Assistant à toutes les discussions publiques, elle arrive même à prendre parfois part aux débats. Reconnue par les uns, décriée par les autres, elle finira sous la guillotine en 1793, parce qu'elle avait défendu Louis XVI mais aussi parce que ses idées s'attaquaient au fondement même de la nouvelle société, en revendiquant pour les femmes les mêmes droits que leurs frères masculins.

La nationalisation des biens du clergé a rendu, de facto, impossible la poursuite de l'oeuvre charitable de l'Eglise alors que la situation matérielle des milliers de pauvres jetés sur les routes par la famine ou les bouleversements ne s'est en rien améliorée, que du contraire. La Convention se penche donc dès 1791 sur la mise en place d'une assistance publique et en confie la réflexlon et la mise en oeuvre au Comité de mendicité. celui-ci élabore un grand projet social de secours publics, prenant en compte les malades, les mères de famille nombreuses, les allocations aux pauvres etc... Toutefois la république n'aura jamais l'argent pour réaliser ce projet qui ne se concrétisera dans son ensemble que dans notre sécurité sociale en 1944.

En 1792, l'ennemi est aux frontières. La constitution, qui a été rédigée en 1791 sur base de la déclaration de 1789, ne permet pas la prise de décision rapide qu'impose l'état de guerre. Il faut donc reprendre le travail. Une nouvelle assemblée constituante est élue au suffrage universel mais seulement un dixième des électeurs vote. Ils ont peur de l'arrivée imminente des Prussiens, de l'ambiance houleuse qui règne en France. Seuls les plus révolutionnaires iront voter et la Convention est donc majoritairement composée d'esprits radicaux. Divers éléments retardent le travail qui ne commence qu'après la mort du roi en janvier 1793.
Condorcet propose un projet fort long mais très démocratique puisque des assemblées primaires siégent en permanence, devenant ainsi les centres politiques des villes et des campagnes; on est quasi face à une démocratie directe.

Robespierre n'introduit pas de projets mais donne par contre l'esquisse d'une nouvelle déclaration des droits de l'homme. Il rejette la propriété des droits naturels, exige le droit au travail et donc à l'assistance, si le travail n'est pas possible. L'urgence évite de longues discussions et une nouvelle déclaration est votée en mai 1793 avec quelques remaniements qui placent en priorité le droit sacré à l'insurrection, la tyrannie commençant dès qu'un seul membre du corps social est opprimé. On y découvre également les premiers droits sociaux qui dégagent enfin l'assistance aux démunis de la charité pour en proposer une conception basée sur la solidarité et la justice. Ce nouveau texte est plus contextualisé que le premier, les rappels à la situation antérieure et aux dangers du moment plus présents.

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