Accueil Personnages Monuments Evènements Dossiers Documents apropos Eux aussi

qui suis-je ? contact

 

Petit programme pour une visite guidée dans Liège

Au départ de l'école, sur la rive droite de la Meuse et de la Dérivation
- tout au bout de la rue Grétry, à la jonction de la Bonne-Femme, prenez la rue du Beau Mur et découvrez
la Bourrache, et son jardin social (http://www.enmarche.be/Social/Jardins_sociaux.htm)
- les logements sociaux rénovés dans de beaux bâtiments, type Art Nouveau de la
rue des Prébendiers
- la
cour des Prébendiers elle-même, dans la rue d'Amercoeur (voir la page qui lui est consacrée)
- l'ancien hôpital et hospice de personnes âgées du
Valdor dans la rue Basse-Wez dont la partie du XIXes. attend sa rénovation
- le
Carmel de Cornillon au-dessus des caves du même nom, qui fut une ancienne léproserie (ici vue de Cornillon en 1849)
- on traverse le pont d'Amercoeur vers Roture: au coin de la rue Jean d'Outremeuse et de la
porte Grumsel , un autre logement social datant des années 1920 et rénové, porte à chaque étage des inscriptions vernissées fort instructives sur les valeurs enseignées alors aux classes modestes.
- du boulevard de la Constitution en Outremeuse, où l'on peut croiser les derniers vestiges de ce qui fut le plus grand hôpital de Liège,
càd Bavière, on relie le quai des Tanneurs où un bureau d'avocats a choisi comme vitrine des extraits de la déclaration des droits de l'Homme.
- si vous préférez filer vers la passerelle, repérez
l'Aquilone Boulevard Saucy 25, (http://aquilone.maxximum.org/) un centre pluriculturel interactif, avec de très fréquentes et intéressantes conférences/débats ou soirées à thèmes, le tout devant un bon verre.
- le quai mène au Balloir , cet ancien bastion de défense de la ville devenu un haut lieu de l'intergénérationnel et dont vous entendrez souvent parler.

Il suffit de passer les ponts ...
- le pont Maghin nous mène directement vers l'ancien site de la
prison Saint Léonard, devenue aujourd'hui une large esplanade, lieu de rencontres interculturelles, de loisirs publics et de fêtes de quartier. Recherchez-y au sol la longue bande de métal qui énumère les multiples nationalités représentées dans le quartier.
- en revenant sur le quai, juste à côté de l'entrée de la maison Curtius,
une rue minuscule "du Mont de Piété" là où on pouvait venir déposer en gage l'un ou l'autre objet précieux et recevoir en échange un peu d'argent
- en reprenant la rue Hors Château, on peut repérer le
Musée de la Vie Wallonne - actuellement fermé pour travaux - mais dont il ne faut pas rater la visite lorsqu'il sera accessible, car il est bourré de renseignement sur tous les aspects de la vie quotidienne d'autrefois. On doit aussi attraper un bout de la magnifique balade des Coteaux de la Citadelle, qui permet de traverser de nombreux vieux coins restaurés. Dont la Tour des Joncs, morceau de la commanderie d'un ordre militaire, dont nous parlerons au cours (voir photo ci-dessous).

une amusante façon de découvrir Liège (ici le Balloir) depuis un petit bateau sur la Meuse. A essayer par beau temps
- la place du Marché avec le symbole de nos libertés, le Perron mais aussi un café qui garde le nom d'une ancienne pratique judiciaire "le Pilori", càd l'exposition sur une estrade des condamnés, attachés au poteau et sur lesquels les passants pouvaient déverser leurs moqueries, insultes et autres tomates pourries (le marché aux fruits et légumes est justement aux pieds du pilori ...);
- Le p
alais des Prince-Evêques fait presque face à la Violette, càd l'hôtel de ville. Liège, capitale d'une principauté ecclésiastique dont le chef cumule les pouvoirs civil et religieux, mais où, petit à petit, se structure aussi le pouvoir communal, celui des bourgmestres et des échevins. Entre les deux bâtiments, se dressait l'église de l'Evêque, la cathédrale Saint Lambert détruite à la Révolution française. C'est elle que voulut recréer, en tubes et toiles, "le choeur Saint Lambert" il y a 4 ans. Le palais est aujourd'hui celui du gouvernement provincial et surtout le siège de la Justice.
- derrière le palais et au-delà de la gare grimpe le quartier de
Pierreuse, coeur du vieux Liège, anciennes rues très populaires où existe une association citoyenne très impliquée - centre culturel, libraire, café/resto, centrale d'achats communs, j'ai nommé Barricade. Mais quartier aussi où les coups de foudre des Bobos (bourgeois-bohèmes) risquent de faire monter les prix et de chasser les habitants d'origine. Un cas à suivre donc.
- Si vous poursuivez la montée vers la droite, vous arrivez au Publémont et à
Ste Marguerite, quartier très multiculturel où la rue principale vous permettra d'acheter absolument tout ce qu'il faut pour la cuisine de n'importe quel pays. Encore plus haut, on rejoint l'ancienne basilique St Martin, où se déroula en 1312 la Mâle St Martin, un épisode important de la lutte pour le pouvoir à Liège. De là vous pouvez redescendre vers le Boulevard de la Sauvenière, soit par les escaliers des Begards qui se faufilent entre les anciens remparts de la ville, soit par les escaliers de la rue sur la fontaine où vous verrez le très beau Cirque des Variétés installé dans un ancien manège.
- Si vous préférez redescendre vers la place St Lambert, la vision d'une part sur les
galeries Saint Lambert et Saint Michel (qui abrite également de très coûteux habitats) et d'autre part, sur les nombreux mendiants, SDF, toxico ... qui circulent sur cette même place, doit faire réfléchir à la violence d'une société, qui n'arrête pas de créer à la fois des lieux de consommation et des populations exclues de cette consommation.
- Derrière le boulevard de la Sauvenière se dessine le dôme de l'
église St Jean. Sa tour date de plus de 1000 ans et dans ses anciens cloîtres, une plaque funéraire en marbre noir rappelle le fonctionnement du système de salut, qui sera au coeur de notre cours.
- L'ancienne
gare des autobus, quand elle était en pleine activité, servait déjà d'abri à ceux qui n'avaient rien. Aujourd'hui aux 3/4 murée, elle a vu s'installer à l'une de ses entrées l'abri de jour où l'on peut bavarder, boire un bol de soupe, se réchauffer physiquement et moralement. Survivance actuelle de très vieilles pratiques puisque Liège comptait plusieurs dizaines de ces lieux d'accueil : chauffoirs, soupes populaires, hospices pour pélerins ou vagabonds qui vivaient de charité et parfois, de quelques aides publiques. Nous en étudierons un plus précisément.
- le "carré" n'est pas seulement le haut lieu de la vie nocturne et étudiante; c'est aussi, dans un très petit espace, de nombreuses demeures très anciennes, certaines magnifiquement restaurées, certaines à découvrir en levant la tête, cachées derrière enseignes et pubs. Liège fut quasi totalement incendiée en 1468 par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Quand on dit "vieilles maisons", en fait on n'en trouve donc pas qui remontent au-delà de cette terrible date.
- Dans la
rue de la casquette, un des magasins Oxfam attend vos bouquins en bon état pour alimenter sa librairie d'occasion (et dans la rue cathédrale, près de St Denis, un autre beau magasin Oxfam propose un large choix solidaire pour faire vos cadeaux
- La
Cathédrale vous attend; il s'agit de l'ancienne collégiale Saint Paul, devenue Cathédrale après la destruction de l'ancienne. Plusieurs monuments funéraires des Princes Evêques (dans le remarquable cloître gothique) portent témoignage de leur attention pour les pauvres.
- la place est un lieu de rencontres et comme place Saint Lambert, de coexistence pas toujours pacifique entre deux mondes, celui des terrasses, peuplées de "bons" liégeois et de touristes, et celui des exclus dont plusieurs font la manche dans la rue St Paul toute proche.
- Par la rue Pont d'Avroy on peut rejoindre le faubourg St Gilles et le quartier Botanique. Plusieurs associations nous y attendent aujourd'hui, comme
l'abri de jour de la rue sur la fontaine, les sans-logis, l'institut Michotte. Mais dans une petite rue derrière l'église St Christophe on peut voir aussi, sur une maison, une plaque commémorative qui évoque l'abbé Bouflette mort à Dora, en 1945, plaque offerte par "l'oeuvre du souper", une de ces associations charitables qui assuraient le minimum de subsistance aux plus démunis. Par ailleurs, en remontant vers la Soundstation, on traverse la place du béguinage car tout autour de l'église St Christophe se trouvait, effectivement, comme à Bruges un ensemble d'habitations de béguines où, pendant plusieurs siècles, elles ont passé leur vie à la fois pieuse et active, avant que leurs maisonnettes n'accueillent les pensionnaires d'un hospice pour personnes âgées.
- Place Saint Jacques,
le CPAS, objet de toutes les attentes et de toutes les colères du monde des exclus. Il faut regarder le bâtiment et observer les bas-reliefs, censés représenter les missions de ce que l'on appelait alors l'Assistance Publique, cad l'accueil, la prévention et la charité. Le sculpteur Robert Massart choisit de les incarner dans des personnages de femmes avec un enfant, la femme qui donne la vie, qui protège et qui apaise... Il est également l'auteur de la fresque qui orne le fronton du Lycée Léonie de Waha boulevard d'Avroy ainsi que des bas reliefs installés au bout de la rue d'Harscamp à l'entrée du parking de Belgacom. Si vous entrez dans le hall du CPAS, vous lirez une longue liste de bienfaiteurs des hospices de la ville de Liège, parmi lesquels vous devez reconnaître certains noms.
Derrière l'église St Jacques, sur la
place Emile Dupont, on peut découvrir une sculpture du 19es, oeuvre de Joseph Pollard. Elle représente 2 petits mendiants et porte sur son socle l'inscription "abandonnés", vision réaliste et sentimentale de la difficulté de vivre des enfants pauvres. Reprenez la rue de l'Evêché où s'est récemment installé l'accueil Botanique, service d'aide qui gravite autour de la conférence de St Vincent de Paul de la paroisse St Jacques.
En revenant vers le pont Kennedy, on passe devant le Vertbois, incontournable comme le confirment les belles inscriptions qui figurent au-dessus des entrées et le bas -relief rond représentant le généreux donateur: pas de doutes, on est en plein dans la charité, clé du paradis.
Les noms des rues qui jouxtent l'école - Harscamp et Libotte - , témoignent encore, plus près de nous, de l'action de la philanthropie.

Photos persos.

retour