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Pélerins et pélerinages au Moyen-Age

Visiter le pays de Jésus, prier sur les lieux mêmes où il a vécu, faire amende honorable et ainsi sauver son âme, tel était l'objet du plus grand des pélerinages, mais aussi du plus coûteux qui représentait, depuis que les Turcs Seldjoukides possédaient Jérusalem, une entreprise plus difficile. Pourtant effectuer un pélerinage effaçait la plupart des péchés et ouvrait donc les portes du Paradis. C'est dire l'importance qu'il revêtait !
D'autres lieux se sont donc imposés comme but de ces voyages pieux. Pour figurer dans la liste, il fallait disposer de reliques d'un saint connu si possible ou qui le devenait rapidement grâce à des miracles. Ce fut le cas de Saint Martin à Tours, de Rocamadour pour la Vierge ou bien sûr de Saint Jacques de Compostelle. C'est aujourd'hui des lieux comme Lourdes, Chartres ou Banneux.

Le grand sanctuaire d'Espagne attire dès la fin du 10e siècle de nombreux pélerins mais une offensive arabe détruit la basilique et la ville. La reconquête chrétienne permet la reprise des voyages, non seulement en repoussant les arabes mais aussi en organisant l'accueil, la sécurité des routes et en encourageant le développement des ordres religieux. Au 12e siècle des milliers de pélerins venus de toute l'Europe affluent à St Jacques et se dessinent alors les chemins de St Jacques le long desquels le voyageur est sûr de trouver un lit, soit dans une hôtellerie d'abbayes soit dans l'hôpital d'une des communes traversées pour l'héberger à bon compte.

Le voyage est redevenu aujourd'hui un "must" pour beaucoup de randonneurs de haut niveau au point que certains tronçons du parcours sont plus fréquentés en été que bon nombre de nos chemins d'Ardenne. D'où l'intérêt de partir avec des bonnes infos.
Pour tout renseignement sur les chemins de St Jacques, Association des amis de St Jacques de Compostelle , Wépion, 081/ 46 12 58.

Le petit hôpital Mostard à Liège, dont notre syllabus présente l'histoire et les statuts, accueillait prioritairement des pélerins pour 3 nuits maximum. Liège en effet était située sur un des grands itinéraires descendant du Nord vers Compostelle. L'hospice se trouvait sur le territoire de la paroisse Saint André, elle-même dépendant des Chevaliers Teutoniques dont la commanderie était adossée aux coteaux de la Citadelle.

   

 Le domaine de la Commanderie au 18e siècle

 Le site actuel sur lequel on reconnait la Tour des Joncs

Ci-contre le pignon N.E. du bâtiment principal de l'hôpital Mostard daté de la fin du 16e, début du 17e siècle. Il comportait à l'étage deux grandes salles communes, s'étendant sur toute la surface du bâtiment.
L'éclairage était donné par des fenêtres à croisée dont certaines sont encore en place.

C'est devenu une cour intérieure qui fait partie aujourd'hui d'un restaurant, rue de la Boucherie.

 

Cliché paru dans Le Vieux Liège, n° 237-238, tome XI, L'hôpital Mère-Dieu dit Mostard, à Liège, par Nicole Plumier-Laguesse et Martine Joway-Marchal.

 


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