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L'Hôtel Dieu à Belleville

 L'Hôtel Dieu de Belleville-sur-Saone

Moins connu que les hospices de Beaune, l'Hôtel-Dieu de Belleville présente pourtant un réel intérêt pour ceux qui souhaitent découvrir concrètement la prise en charge des malades ou des personnes âgées, avant l'entrée en scène de la Sécurité sociale.
Inséré au coeur d'une très ancienne ville, dans le pays du Beaujolais, il propose aux visiteurs de parcourir deux grandes salles, une chapelle et la pharmacie.
L'édifice actuel
Il date du 18e siècle Les premiers locaux furent inaugurés en 1733, avec notamment une salle pour les malades, le vestibule
et le réfectoire. On y adjoignit une pharmacie en 1749. Au 19e siècle, le public s'élargit; on construit une seconde salle pour les malades et une chapelle pour eux. En 1850, une troisième salle est ouverte ainsi que l'année suivante, la chapelle pour les soeurs qui constituaient le personnel soignant et gestionnaire du site au quotidien. .
Au 20e siècle, la législation sur l'hygiène, les soins, la qualification du personnel causa de grosses difficultés aux gestionnaires qui décidèrent d'arrêter l'accueil de malades. L'hôpital fonctionna alors comme hospice pour personnages âgées jusqu'en 1991.
Malgré sa construction du 18e siècle, on reste dans la logique de la charité en "échange" d'un espoir de salut éternel. Ainsi, dans le grand vestibule se trouve une longue liste des bienfaiteurs, qui méritent prières et reconnaissance, bien sûr.

Petite histoire de l'Institution
Dès 1254, on trouve un document, qui parle d'un bois appartenant à un hôpital situé près de l'église. L'établissement, modeste, est alors géré par les habitants, qui y délèguent deux syndics. Le quotidien est assuré par un couple de laïcs, comme à l'hôpital Mostard de Liège. Cet établissement est situé près de l'église, On y accueille 4 ou 5 pauvres. C'est un exemple de cette multitude d'institutions hospitalières médiévales, souvent de très petite taille, qui vivent de la charité, destinées souvent aux pélerins ou aux nécessiteux. Même si on parle d'hôpital, il ne s'agit pas encore de malades.
Le système de salut permet d'augmenter le patrimoine . On peut suivre cette progression avec la liste des bienfaiteurs, comme par exemple le don de Paules Bussière, qui lègue en 1699 le domaine d'Amorges.
Toujours comme à l'hôpital Mostard, on voit affluer des dons en espèces ou en nature : céréales, viande, bois de chauffe. Mais aussi en rentes et bâtiments.
Au 17e siècle, l'administration devient prioritairement religieuse qui y installe une communauté des soeurs. Elles viennent alors de la communauté de Villefranche sur Saône. Elles seront remplacées, lors du transfert dans l'édifice actuel, par les religieuses de Sainte Marthe.
Se plaçant sous le patronage de Marthe et Marie, elles expriment ainsi leur volonté d'être à la fois dans la prière et dans l'action. L'objectif devient de soigner les malades même si, comme d'habitude dans les établissements charitables, la priorité est accordée à l'âme. La localisation de la chapelle au coeur des lits prouve bien qu'il faut d'abord s'appuyer sur Dieu, pour (éventuellement) guérir et (surtout) être sauvé.
 

Sources
Visite personnelle (d'où proviennent les photos)
Commentaires de l'audio guide de la visite
Sites tourisme en Beaujolais : http://www.ferraud.com/france/pro/hotel%20dieu/hotdie1.html
Ministère de la Culture : http://www.culture.gouv.fr:80/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_8=REF&VALUE_8=PA00118129

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