Né probablement en Hollande,
il devient maître peintre en 1551. Comme beaucoup d'autres
à son époque, il entreprend le voyage vers l'Italie
d'où il ramène énormément de dessins,
notamment de la traversée des Alpes qui lui laisse un souvenir
inoubliable. C'est ainsi qu'on retrouvera d'étranges montagnes
enneigées dans les arrières-plans de tableaux pourtant
"de chez nous"...
Considéré longtemps comme un simple peintre des
moeurs paysannes, on lui reconnaît aujoud'hui beaucoup d'autres
talents, renouvelant le traitement de paysages ou reprenant certaines
thématiques de Bosch dans de fantastiques visions (voir
"le triomphe de
la mort" ou "les estropiés"
) Même dans ses scènes paysannes s'exprime une fine
sagesse qui le rapproche de Montaigne par exemple.
Dans des toiles dont les sujets semblent parfois classiques, telle
"le massacre des innocents" il dénonce les malheurs
de son temps, comme la brutalité des troupes espagnoles.
Gravure et infos dans Le siècle de Brueghel, la peinture en Belgique au XVIe siècle, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1963.