Mort
en 1516, il est probablement né vers 1450, peut-être
à Bois-le-Duc en Hollande. Il vit aux débuts de
la Renaissance mais son art est encore, par certains côtés,
ancré dans le Moyen-Age. Il n'est pas un portraitiste,
l'individuel ne l'intéresse pas, sauf l'anormal, la caricature,
le maladif ou le mauvais.
Par contre le grouillement de l'humanité, les multiples
facettes de l'homme le facinent, comme le polymorphisme du diable
qu'il peindra sous des dizaines d'apparences différentes.
Certains ont vu en lui
l'ancêtre du surréalisme mais il n'étonnait
ni ne scandalisait pas ses contemporains puisqu'on continuait
à lui commander des tableaux, y compris pour des églises.
Ses visions infernales, ses cérémonies mystiques,
ses allusions au monde de l'alchimie sont des éléments
bien présents à son époque. Il poursuit une
tendance commencée avec le tournant du XVes, les crises,
les guerres et les grandes épidémies et traduit
les angoisses de son temps, la peur de l'avenir, de l'au-delà
que de nombreuses prédications rappelent aux fidèles
tentés par le Mal.
Une allure bien sérieuse pour un artiste à l'imagination fantastiquement débridée !
reproduction extraite
de Tout l'oeuvre peint de Jérôme Bosch,
collect. les classiques de l'Art, Flammarion, 1967.
autre tableau de J.Bosch : le chemin de la vie