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La situation des personnes âgées au 19e siècle |
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Le cas du vieillard est
intéressant à aborder dans une société
dominée par la pensée libérale. On le sait,
la notion de responsabilité individuelle est essentielle
et c'est au nom de celle-ci que, dans la plupart des cas, la question
sociale est niée. "L'ouvrier court au devant de la misère
par ses passions",
telle était la cause principale de la situation dramatique
du prolétariat. Toutefois, lorsqu'un ouvrier honnête et courageux est atteint par l'âge, qu'il est dorénavant incapable de subvenir à ses besoins, il est difficile de l'en rendre responsable. N'est-ce pas alors à la société à récompenser ce travailleur qui a rempli sa tâche pendant de longues années ? Quelle réponse proposaient alors les hommes politiques libéraux ? Et si on n'a rien à mettre de côté ? C'est que l'on est dépensier, buveur, mauvais gestionnaire, que l'on se méconduit etc... refrain connu. Comme le montre cette affiche électorale de 1923 ( source : 75 ans de luttes sociales et politiques à travers l'affiche 1886-1960/61, Institut Emile Vandervelde, 1983), le problème de la constitution d'une pension suffisante resta à l'ordre du jour des différents gouvernements jusqu'à la création de la sécurité sociale. C'est redevenu une question brûlante aujourd'hui. Et la même alternative se pose qu'au 19e siècle : va-t-on rendre la responsabilité de sa pension à chaque travailleur en encourageant un système d'assurances ou l'Etat va-t-il continuer à soutenir le principe de la solidarité ? |
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