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En réaction: naissance d'une pensée socialiste

Le socialisme que l'on associe chez nous au mouvement ouvrier résulte de la rencontre entre deux éléments. D'une part la naissance d'un doctrine avec des penseurs, des organisations, des partis. Et d'autre part, la formation d'une classe sociale nouvelle, la classe ouvrière qui veut trouver un chemin pour défendre ses intérêts et faire triompher ses revendications.

C'est ainsi que le parti socialiste va prendre en charge les intérêts des ouvriers. Cette liaison n'est pas obligatoire. On sait qu'en Chine par exemple le mouvement communiste fut un mouvement paysan, comme dans de nombreux pays du Tiers Monde, d'ailleurs.

La doctrine socialiste
L'idéologie socialiste est d'abord une réaction, la recherche d'une réponse pour mettre fin à une situation douloureuse, celle de la classe ouvrière. En constatant cette misère, les premiers penseurs en déduisent que les bases de la société libérale - concurrence, propriété privée, initiative privée - ne sont peut-être pas les bonnes. Par ailleurs les crises économiques sont fréquentes; elles entraînent des fermetures, du chômage, des pertes d'argent. Le système économique libéral n'est peut-être pas le plus efficace.

Le socialisme sera donc d'abord une réaction contre la propriété privée, source d'inégalités et de domination sur autrui.
Proudhon dans un ouvrage célèbre "qu'est-ce que la propriété ? " répond dès la 1ère ligne
"la propriété, c'est le vol !"
Dans la 1ère moitié du 19e siècle, Fourier, Saint-Simon, Owen ou Louis Blanc veulent un changement complet de la société et du régime de la propriété privée. Ils souhaitent l'intervention de l'Etat soutenant, par des moyens de production lui appartenant, l'emploi des démunis. Les salaires dans les ateliers nationaux, seron payés grâce aux contributions des citoyens fortunés qui participeront ainsi à une égalisation des revenus..
Ils croient toutefois pouvoir y arriver par une prise de conscience progressive des nantis et une révolution pacifique. De là le surnom qui leur sera donné de "socialistes utopiques".

Le marxisme
Les pères du communisme se retrouvent à l'aise dans les principes de base du socialisme, spécialement dans tout ce qui concerne la collectivisation mais par contre les méthodes "douces" leur semblent totalement irréalistes.
L'Histoire, relue par Marx et Engels, n'est en fait qu'une longue série de luttes entre deux classes sociales : les dominants et les dominés. A chaque époque, la classe dirigeante a cherché à imposer des rapports de production - maître/esclave d'abord, patron/ouvrier ensuite - qui lui soient favorables. Etant le seul bénéficiaire du profit qu'il tire du travail de l'ouvrier - la plus-value- , le capitaliste accroît sans cesse ses moyens de production et sa richesse.
A long terme, le capitalisme doit se suicider : l'ouvrier produisant de plus en plus et gagnant de moins en moins, le pouvoir d'achat ne cessera de diminuer, la production excédentaire s'accroîtra et des crises économiques mortelles s'en suivront.

Marx et Engels n'ont toutefois pas l'intention d'attendre ce moment. Il faut faire la révolution, une révolution universelle, la solidarité de classe transcendant les Etats et les frontières. "Prolétaires de tous pays, unissez-vous"
En 1864 la 1ère internationale est fondée à Londres. Elle regroupe les représentants de groupes très divers : syndicats, partis ouvriers, anarchistes, théoriciens ...

Dès 1875, une scission se produit dans le mouvement entre
- ceux qui pensent que la révolution violente n'est pas nécessaire, que la situation doit être modifiée par des réformes, en accordant le suffrage universel qui permettra aux ouvriers eux-mêmes de soutenir des changement structurels. Ce seront ceux que l'on appelera dorénavant les socialistes.
- ceux qui prônent la révolution et les changements par le renversement des institutions exixtantes. Ce seront les communistes.

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