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Les forges des Salles

Au cœur de la Bretagne profonde, au pays des forêts et des étangs se trouve un village particulier. Sur une superficie relativement réduite s’y logaient en effet une entreprise sidérurgique, ses ouvriers, le maître des Forges, ses cadres et son régisseur.
Les forges des Salles se visitent du printemps à l’automne et permettent de découvrir, dans un environnement très bien conservé, la vie quotidienne et les conditions de travail de toute une profession au début du 19e siècle.
Cette mini-cité, faisant travailler et vivre au même endroit, peut être lue à nouveau comme une manière pour le patron de forcer son personnel à une très grande disponibilité. Mais aussi, dans cette juxtaposition finalement assez fréquente, on peut aussi y découvrir une certaine humanité, comme le fait qu’en cas de décès de l’ouvrier, sa veuve et ses enfants pouvaient rester dans leur maison. Par ailleurs, il semble que les enfants des travailleurs soient d’office certains d’être engagés dans la fabrique. Cela explique, par exemple, que la permission du patron soit sollicitée (mais son intervention aussi, le cas échéant) pour contracter mariage puisque les enfants qui en naîtront créeront des obligations pour le maître.
Les maisons des forgerons s'alignent à l'entrée du domaine; elles comprennent une grande pièce, avec lit(s) cheminée, cuisinière, table et chaises et, à côté, une petite salle d'eau. Il y a également une réserve pour le bois et un petit jardin
Le domaine comprend aussi église, château du maître des forges, habité l'année par le régisseur, un café, une école, un four à pain. Mais surtout des bâtiments sidérurgiques comme le haut fourneau ci-contre.
Les lettres entre le régisseur-directeur et le maître des Forges, qui ne réside pas souvent sur le site, nous renseignent sur le souci que leur occasionnent les accidents de travail, la maladie, la diminution de l’emploi ou la vieillesse. On ne parle pas de perte de rendement mais de problèmes humains. Et chez l’un comme chez l’autre, la charité est bien présente même si, en accordant gratuitement du fil à tisser aux femmes en période de récession, le Comte de Jazé ajoute : qu’il vaut toujours mieux, le plus qu’on peut, faire travailler que donner l’aumone.
La forêt, aujourd’hui silencieuse, est à l’époque le lieu de vie et de travail de plusieurs métiers : ceux qui fabriquent le charbon de bois et ceux qui font les sabots y habitent avec femmes et enfants. Et cela peut faire plusieurs centaines de personnes.
Un détail qui nous intéresse : le travail du fer y démarre véritablement au 17es et, nous dit la notice, on y adopta « la méthode liégeoise » avec la création de 2 hauts-fourneaux et les techniques successives pour l’affinage du minerai. Installation que l’on pourra comparer avec leur fidèle reconstitution à la maison de la métallurgie de Liège.
Pour plus d’informations sur l’histoire des Forges, sur les techniques de travail et la vie quotidienne, voir leur site http://www.lesforgesdessalles.fr

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