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Pourquoi la pauvreté ?

Dans une économie essentiellement rurale où la productivité est faible, le moindre caprice de la météo, le moindre parasite ou insecte qui agresse les cultures ont des conséquences catastrophiques sur les rendements. Ce n'est pas une coïncidence si les mois d'agitation sociale sont fréquemment mai, juin, juillet, càd le moment où le grain de l'année précédente est épuisé et les nouvelles récoltes pas encore engrangées.

Les grandes calamités provoquent leur lot de misérables : les épidémies (la terrible peste, le choléra, le typhus...) , les combats qui ravagent les champs et la guerre qui génère prisonniers ou réfugiés. Les maladies plus ou moins chroniques comme la lèpre, les infirmités ou les faiblesses physiques (mauvaise dentition, rachitisme, croissance réduite) dont une nourriture insuffisante et déséquilibrée est souvent la cause; enfin les handicaps de naissance ou d'accident.

Aucun revenu n'est évidemment à espérer dans les situations de "non-travail", qu'elles qu'en soient les causes.
C'est pourquoi dès le Moyen-Age les premières caisses de secours mutuels sont organisées dans les corporations pour venir en aide au compagnon blessé ou à sa famille privée de ressources.

Quand la terre ne peut plus nourrir ses fils, le seul espoir se trouve à la ville où, en période de crise, se concentrent des centaines de sans-travail et de sans-abri. Les autorités communales prendront d'ailleurs assez tôt (dès le 12e siècle) des mesures de répression du vagabondage ou de la mendicité, pour lutter contre une insécurité grandissante et contre la promiscuité favorisant les épidémies toujours meurtrières.

Enfin à partir du 16e siècle, des restructurations parfois à grande échelle, comme "les enclosures" en Angleterre, provoquent la disparition des terrains communaux. Ceux-ci constituaient la seule ressource des petits paysans sans terre propre. Là encore la ville sera le réceptacle des ces nouveaux exclus.

Suivante

La distribution de pain,
bien souvent la seule chance de survie

 

Amsterdam, Rijksmuseum. Le maître d'Alkmaar, 1ère moitié du XVIe siècle, dans W.Prevenier et W.Blockmann, Les Pays-Bas Bourguignons, Fonds Mercator, 1983.

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