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A. Conseils généraux venant d'étudiants de 2e année
(rédigés entre 1999 et 2001) .

D'après TOUS les étudiants interrogés :
la présence au cours (entendre ET comprendre) + de bonnes notes = déjà 2/3 de l'étude

1. Le plus utile (en général) : la présence au cours

* parce que le prof

* y montre ce qui est important pour lui, insiste sur certains passages, donne « les tuyaux »;
* y délimite la matière;
* y donne des exemples, des anecdotes, utilise un langage plus simple que dans le syllabus, répond aux questions;
* propose ou résout des exercices;
* a parfois une bonne mémoire visuelle et peut s'étonner de vous découvrir en juin...

* parce qu'on peut se créer un petit film dans sa tête (les mimiques du prof., les réactions des étudiants) qui facilite, après, l'étude;
* parce que cela permet de connaître les autres, de comparer, d'échanger, de demander de l'aide;
* parce que cela structure la journée, centre la vie sur le métier d'étudiant, maintient un rythme de vie et soutient la motivation au travail;
* parce que cela peut éviter le décrochage qui guette tout le monde. Quand on a raté un ou deux cours, on perd le fil, on comprend moins, on n'arrive pas toujours à raccrocher -> on a moins envie de venir et c'est un cercle vicieux -> éviter d'y entrer plutôt que de devoir lutter pour en sortir !

C'est encore plus utile si on est actif, càd
si on pose des questions, si on essaye, même mentalement, de répondre aux questions posées par le prof, si on fait les exercices proposés et si on les fait corriger (par d'autres ou par le prof.)
Ne pas hésiter à poser des questions aux profs. Même après les cours. On est (presque) toujours bien reçu et écouté; cela crée des relations aussi. Il fera plus attention une autre fois. Il voit qu'on travaille. Ne pas hésiter à répondre même si on n'est pas sûr, comme ça le prof. voit ce que l'on a compris, en bien ou en mal. Il se fait une idée d'où on en est.

* Dans des cas précis, brosser peut servir à gagner du temps. Si on perd pied dans une matière difficile, il peut être utile de s'absenter momentanément dans un cours bien choisi (syllabus complet, prof. qui le suit fidèlement, matière où on s'y retrouve bien ) pour se consacrer à ce qui pose problème. Il ne s'agit donc pas de dormir plus ou de se laisser aller mais, compte tenu des horaires chargés, de retrouver une plage libre pour travailler à autre chose.
* Attention : si pour terminer des recherches, des travaux, des rapports, on est obligé de brosser beaucoup de cours en grand groupe, c'est qu'on a problème de gestion du temps. -> Chercher comment faire autrement

2. Quelques points de méthode pratique

2.1. Avoir ses propres notes, les relire de temps en temps, vérifier si elles sont complètes et compréhensibles.
Pourquoi pas celles des autres ? Cela peut créer des difficultés de lecture (écriture, abréviations perso. etc..), donc ralentir l'étude.
Travailler ses notes = pas forcément les recopier (mais recopier n'est pas interdit, ça dépend de votre type de mémoire); plutôt essayer de structurer dès la prise de notes et le soir, donner l'allure (couleurs, titres, mots-clés).

2.2. Faire un résumé, si cela permet de

* travailler le cours, se l'approprier en lui donnant un style, une présentation personnelle;
* structurer un cours oral trop « brouillon »;
* synthétiser en un seul document des sources différentes (notes, syllabus, lecture) ; cette synthèse peut se faire au fur-et-à-mesure de l'avancement des cours;
* trier les éléments importants, mettre en évidence les mots-clés.

C'est une perte de temps si c'est une recopie simplifiée et mécanique.

2.3. Faire un plan, en lisant ou en étudiant pour

* dégager la structure du cours;
* avoir une vision d'ensemble;
* pouvoir voyager dans la matière;
* noter les liens entre les différentes parties (voir ch. X, // pp. XX, >< pp. X , etc);
* revoir une dernière fois, réciter la veille de l'examen, repérer rapidement ce que l'on sait bien et les trous qui restent.

2.4. Se construire un planning de l'année avec toutes les échéances : travaux à rendre, tâches à effectuer, projet à ficeler, partiels à étudier et l'avoir toujours sous les yeux (éventuellement faire 2 exemplaires : un A3 à mettre au mur et une réduction A4 à glisser dans son agenda)

2.5. Choisir ses amis : pour tous les travaux de groupes, pour les partages de tâches, pour se faire expliquer, aider etc. Pour assister au cours aussi. Ne pas aller se mettre derrière où il y a toujours du bruit; s'entourer de gens qui veulent réussir et qui seront prêts à donner un coup de main, moralement aussi.

2.6. Ne pas essayer forcément d'avancer dans tous les cours. Si on fait un peu de tout, on n'avance pas, on a l'impression de perdre son temps. Donc plutôt choisir un cours à la fois, pas trop épais et se fixer un objectif précis. « Ce WE, je relis tout le cours (env. 25/30 pp. par ex. ), je souligne et je résume. La semaine prochaine, je ferai... »

2.7. L'intérêt  de la matière, les liens entre les différents cours n'apparaissent que quand on a une vue d'ensemble, rarement cours après cours. Donc certains ne font cette découverte qu'au moment de la bloque, voire en 2de session !  -> essayer de lire d'une traite de grandes parties de matières pour en voir le fil conducteur, trouver les concepts qui se recoupent d'une discipline à l'autre, établir des ponts.

3. Et moi, et moi, et moi ? Prendre du temps pour se connaître

3.1. Qu'est-ce que je fais ici ?
Le projet, la motivation, les craintes, les envies .
Parce que il y a beaucoup à étudier, c'est long, on est fatigué en bloque et en session, on stresse, etc Du coup il faut vraiment savoir pourquoi on est là. Le stage, le TFA peuvent être l'occasion de « faire tomber la pièce », de découvrir le sens de ce qu'on étudie, pour soi (pas pour papa/maman, le prof. ou ...)
Il y a des étudiants qui trouvent du plaisir dans l'aspect « culture générale « (« c'est fou tout ce que je sais maintenant ! ! »). Il y en a d'autres qui vont plus se poser la question de l'utilité (« à quoi ça sert de connaître des formules par coeur alors que l'ordinateur sait le faire automatiquement ? « )

==> 2 possibilités :

* prendre le temps de chercher ce qui peut donner du sens personnel
* entrer dans le jeu sans se poser trop de questions (c'est un passage obligé pour faire après ce qui m'intéresse)

Quand on commence à bien comprendre, à savoir beaucoup de choses, ça peut devenir très gai. Partager son savoir, c'est valorisant. Pouvoir intervenir dans les conversations de gens engagés dans la vie, de copains d'Univ, mieux comprendre l'actualité, donner un avis intelligent.
Cela permet aussi de se construire une opinion personnelle, critique, savoir pourquoi on choisit telle ou telle position, pas parce qu'on nous l'a dit ou pour faire plaisir à quelqu'un mais parce qu'on l'a soi-même décidé.

3.2. Comment est-ce que je fonctionne intellectuellement, physiquement, moralement

3.2.1. Il y a d'abord le changement de vie, les nouveaux horaires etc
Si on a des distances à parcourir, il faut trouver le rythme cours/trajet/ étude. C'est fatiguant, cela demande du temps d'adaptation.
Si on est en kot, il y a les risques de la vie solitaire : mal manger (trop ou trop peu), sortir beaucoup pour ne pas rester seul, déprimer, ne pas s'intégrer dans la vie étudiante ou s'y intégrer trop ==> l'importance de chercher des copains encourageants, qui ont des objectifs et des attitudes positives, qui s'encourageront mutuellement à continuer les efforts.

3.2.2. Chacun doit trouver sa méthode (pas de méthode unique, bonne, applicable à tous) . Il existe aussi des méthodes différentes selon les cours ou les profs.
D'autre part, pendant l'année, il faudra peut-être réajuster la méthode qu'on croyait bonne ==> ce n'est pas du temps perdu que de faire le point régulièrement.

3.2.3. Concrètement
-> S'observer pour pouvoir dire :

* Suis-je « du matin », « du soir « ? Combien d'heures est-ce que je tiens par jour ?
* Ai-je besoin de voir, d'entendre, d'écrire. Dois-je produire pour retenir (faire des résumés, des fiches, des tableaux.. ) ou est-ce qu'il suffit que je reste la tête dans les mains ?
* Est-ce que j'étudie mieux seul(e), à deux ? tout haut, tout bas, en discutant, en récitant, en écrivant ?
* Est-ce je sais travailler longtemps d'un coup ou par petites tranches à la fois ?
* Suis-je prévoyant(e), organisé(e) ou ai-je besoin d'être stressé(e) pour être efficace ?
* Quand je panique, je fais quoi pour me détendre ? Et quand j'ai le cafard, qu'est-ce qui me remonte le moral (en dehors du chocolat !) ?
* Ai-je quelqu'un sur qui je peux compter (explication, écoute, coup de pompe..)
* Est-ce que je vois bien ce que je dois faire dans chaque cours, avec chaque prof. (est-ce que j'en ai parlé avec d'autres, avons-nous les mêmes représentations ?)

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