Juan-Luis Vives (1492-1540)

Espagnol réfugié aux Pays-Bas, humaniste et philosophe, il propose aux magistrats de Bruges, ville où règne une misère difficile à soulager, un plan de lutte contre cette situation. Son opuscule offre, pour la première fois, une analyse rationnelle de la pauvreté, tenant compte des ressources disponibles et du nombre de personnes à soulager. Pour répondre à la question "Comment aider le pauvre sans l'encourager à rester dans cet état", il s'efforce de trouver des critères objectifs pour distinguer ceux qui méritent d'être soutenus et ceux qu'il convient de "faire rentrer dans le droit chemin". Son choix se portera sur la santé, en fonction de laquelle se fera le tri.

Ce qu'en dit Ivan DECHAMPS, le travail social écartelé, EVO, Namur, 1994, p. 52

"Un des humanistes catholiques les plus représentatifs de ce renversement de tendance, Juan-Luis Vives développe dans son "de subventione pauperum" paru à Bruges en 1526 une conception quasi profane de la bienfaisance. Ami d'Erasme, professeur à l'université de Louvain, il énonce dans son ouvrage, une véritable condamnation des pauvres autant que de la dureté des riches. (suite de l'extrait)

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