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Le projet intergénérationnel du Balloir de Liège

Page Web réalisée à l'aide du travail de Laetitia Claude
(voir aussi l'abbé Gerratz et l'hospice Sainte Barbe, à partir du même travail)

 

Introduction

"La maison heureuse", l'ASBL fondée par l'abbé Gerratz et dont le premier siège était à Bressoux, se développa et devint également gestionnaire de la "maison blanche" à Esneux. C'est là qu'en 1979, âgé alors de 21 ans, Jean-Pierre Vandenbossche est engagé comme éducateur. Il devient, au cours des années, une des chevilles ouvrières de l'oeuvre et l'un des très proches collaborateurs de l'abbé Gerratz.
En 1986, lorsque la Ville revend les bâtiments de l'ancien orphelinat Sainte Barbe, "la maison heureuse" les rachète et après rénovation, accueille, sous la direction de J.P.Vandenbossche, des enfants placés par décision judiciaire, .

Une belle Idée

Monsieur Vandenbossche se rend rapidement compte que l'absence de grands-parents a un impact considérable sur les enfants qui lui étaient confiés. D'autre part, l'abbé Gerratz s'attriste de constater combien les personnes âgées sont moralement isolées et s'ennuient, en n'ayant plus rien à faire ou à donner. Avec son expérience d'éducateur spécialisé dans l'enfance moralement abandonnée et en lien étroit avec l'abbé, J.P.Vandenbossche élabore un projet d'ouvrir l'institution sur l'extérieur.
Petit-à -petit, ils vont favoriser les rencontres entre les seniors du quartier et les enfants de l'institution, en créant des endroits où ils peuvent vivre des activités communes comme la construction d'un poulailler que quelques pensionnés viennent prendre en charge quotidiennement ou un coin jeux avec des bancs accessibles à tous. Certains assurent aussi un suivi scolaire d'un ou de plusieurs enfants. A l'inverse, des petits pensionnaires entrent dans la chorale paroissiale constituée jusque là plutôt de "3èmes âges".
L'idée va prendre corps et s'élargir à d'autres générations, recréant les structures de la vraie vie, depuis les nouveau-nés jusqu'aux vieillards. On y trouve aujourd'hui un atelier de réinsertion sociale pour mamans en difficulté, une crèche pour tout-petits, un service d'accueil et d'aide éducative pour jeunes, une résidence pour personnes valides et une maison de repos pour valides et moins valides.

 

La très belle réalisation architecturale du Balloir actuel, tout en englobant les anciennes constructions, a permis aussi l'édification de parties modernes, telle la Tour, ou la surélévation de parties déjà en place.
L'ensemble respecte un des principes-clés de la réussite du projet, en favorisant toutes les rencontres mais en préservant aussi l'intimité et la liberté de chaque tranche d'âge

De multiples effets positifs

Le Balloir donne l'occasion aux aînés de rencontrer des enfants, des jeunes, et, chacun étant chez soi, de faire en sorte que des enfants puissent vivre un peu avec des "bons-papas" et des "bonnes-mamans" .
Par ailleurs ces aînés se trouvent occupés, gratifiés de la confiance qui leur est faite; ils se sentent utiles et restent actifs pour eux-mêmes et pour les autres.
Ils sont là pour transmettre aux enfants leur expérience, leur culture, leur savoir-faire, leur sagesse... Donner aux aînés l'occasion de partager ces richesses et la curiosité comme sources de vie est une façon de redonner du sens à leur existence. Générer un échange, c'est enrichir les uns des expériences des autres, ça permet aux enfants de se construire une identité plus solide.
Les enfants, eux, maintiennent les aînés dans la réalité de la vie, évitant qu'ils ne se sentent coupés du monde d'aujourd'hui et de demain. Cotoyer des jeunes leur sert de rempart contre la solitude et la mort.
Au Balloir, les jours se suivent et ne se ressemblent pas: ni pour ces papys et mamys qui gardent les tout-petits, qui conduisent les plus grands à l'école, qui suivent des formations de conteurs ou qui épluchent les légumes avec les jeunes mamans; ni pour ces jeunes femmes qui, dans un climat de sécurité affective et matérielle, se reconstruisent un projet, apprennent un métier et se rendent utiles à la collectivité, en entretenant et réparant les vêtements par exemple.
C'est aussi un lieu où, chaque année, des étudiants de chez nous effectuent des stages riche en expériences humaines et sociales

Aujourd'hui

L'abbé Gerratz, qui était un homme au grand coeur, est malheureusement décédé le 28 juillet 2001. Il n'est jamais évident de poursuivre une oeuvre portée par une personnalité aussi charismatique et donc la transition ne fut pas toujours facile. Il fallut trouver un moyen terme entre la nécessaire survie financière et la poursuite du projet, même dans ses implications coûteuses.

Aujourd'hui, J.P.Vanden bossche s'est vu confier d'autres responsabilités dans le domaine social liégeois et la gestion a été reprise par l'abbé A.Klinkenberg. Il est évident que la survie de l'oeuvre dépendra beaucoup de l'aide qu'on continuera à lui apporter.
Contacts : Le Balloir - Association sans but lucratif - place Sainte-Barbe, 11 à 4020 Liège-Belgique
don à verser à "la maison heureuse ASBL",
196-0185281-66 (déduction fiscale à partir de 30 euros/an)

Bibliographie

Articles
Inégalités et solidarités intergénérationnelles, dans "L'observatoire", n° 29, 2000
Trois siècles d'orphelinat au balloir dans des bâtiments plein d'espoirs, dans "la gazette du patrimoine",

Mémoires
Vandenbossche J.P., sur base d'observation de rencontres d'"enfants placés" avec des personnages âgées non placées, création d'un projet d'infrastructure d'accueil intergénérationnel, le Balloir, C.U..C, Charleroi, 1992-93.
Leroux V., réalisation sociale: le Balloir, Saint-Louis, Liège, 1997-98

Documentation provenant de l'ASBL
"bref historique" extrait d'un document édité pour le Balloir, lors de sa reconstruction
Le Balloir, petit livret édité avec l'aide de la Loterie Nationale (d'où proviennent les illustrations)

Site
http://mrw.wallonie.be/dgatlp/logement/logement_euro/Pages/Actualite/BaloirW.htm

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