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Le système de salut

Durant le Moyen-Age, l'assistance aux plus démunis fonctionna essentiellement à partir de dons privés qui furent parfois considérables. Mais qu'est-ce qui incitait riches et moins riches à pratiquer de manière aussi constante la charité ? La religion quasi unique de l'Occident est alors le Christianisme dont le principe premier s'exprime dans le fameux "aimez-vous les uns les autres". Très concrètement, aider son prochain est la condition essentielle pour accéder au Paradis. Le pauvre est l'incarnation de Jésus souffrant, l'intercesseur privilégié auprès de Dieu, le chemin du pardon des péchés. Cette croyance donne aux miséreux un statut symbolique et un rôle dans la société puisqu'ils sont un élément essentiel de ce système où "pauvres et nantis échangent les fruits du ciel contre les fruits de la terre". Ainsi aux 7 péchés capitaux qui condamnent à l' Enfer correspondent les 7 oeuvres de miséricorde qui permettent d'en être absous. Donner à manger à celui qui a faim

Donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir celui qui est sans vêtement, accorder l'aumône au pélerin

Visiter les prisonniers, soigner les malades, prier pour les morts

La duchesse Marguerite d'York pratiquant les sept oeuvres de miséricorde. Miniature de Dreux Jean, extraite d'un manuscrit bruxellois de 1468-1477. Bruxelles, Bibl. Royale. Ms 9296, f°1.
Reproduit dans Walter Prevenier et Wim Blockmans, Les Pays-Bas Bourguignons, Fonds Mercator, 1985

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