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Les films historiques

Nous sommes nombreux à avoir découvert la Russie du début du XXes avec "le docteur Jivago" et les beaux yeux d'Omar Sharif ou la condition ouvrière avec Lino Ventura et les "misérables", tandis que pour les lycéens actuels, la déportation, c'est "Schlinder List". Ce sont des films très connus, comme d'autres que nous citerons ci-dessous. Mais nous essayerons aussi de dépasser ce stock de références courantes et de proposer des titres moins célèbres mais tout aussi utiles pour entrer de plain pied dans une époque et ses problèmes.

Comme pour les romans historiques, je reprends l'avertissement suivant :
Attention : j'ai mis en évidence ce qui, pour la trame historique, rendait ces films intéressants. Mais ce sont tous de vrais bons spectacles, avec de l'amour, de l'aventure, des rebondissements, donc rien d'ennuyeux à regarder !

> La Préhistoire

La Guerre du Feu de J.J.Annaud (1981) d'après le roman du belge J.H.ROSNY aîné. Pour la 1ère fois peut-être, on essaie de montrer la sortie de l'animalité et la lente construction de notre humanité, en s'appuyant sur une grande documentation scientifique et un souci du détail. La lutte pour le feu, c'est aussi la survie, la solidarité dans le clan, les combats, la mort. C'est l'émergence des relations interpersonnelles et de l'amour.

> L'Antiquité

On citera simplement pour mémoire les grands machins hollywoodiens, comme "Les 10 commandements" ( Cecil B DeMille, 1956) ou "Ben Hur" (William Wyler, 1959). Car on se prend aujourd'hui à regretter l'admiration adolescente que nous lançions à Charlton Heston, devenu un épouvantable vieux "réac", revolver au poing même au quotidien. N'empêche que la course de chars de Ben Hur reste une scène extraordinaire.

Sur un sujet plus "social" - la révolte des esclaves- et par un réalisateur de talent (Stanley Kubrick) , un grand classique de 1960, "Spartacus" avec Kirk Douglas; l'histoire se passe au tournant de notre ère.

Une réalisation colossale mais plus récente et bien informée, "Gladiator" de Riddley Scott (2000) avec Russel Crowe. Une bonne peinture de l'Empire Romain du IIes PCN, dans un moment de guerres internes et de tensions, lorsque Commode, fils de Marc-Aurèle, accède au pouvoir.

> Le Moyen-Age : une période qui n'a pas inspiré beaucoup de films récents. Voici quelques références, certaines fort anciennes donc mais qui renvoient à de réels classiques qui peuvent toujours surprendre et intéresser.

"Lancelot" de Jerry Zucker (1995), avec Sean Connery, Julia Ormond et Ricard Gere. La dramatique histoire d'amour de la belle Guenièvre, promise au roi Arthur, vieillissant, et du jeune chevalier Lancelot du Lac. On est là dans un des classiques de la littérature médiévale,avec les héros du cycle du Graal. Même époque et même contexte, Excalibur, de John Boorman (1981) du nom de l'épée de Lancelot.
"Le nom de la rose", de JJ.Annaud (1987), d'après le roman d'Umberto Ecco, avec Sean Connery et Christian Slater. Un tout grand film, même s'il présente une certaine vision du moyen âge, obscurantiste, misérable, très violent sur les esprits et les personnes. On peut en tout cas s'y faire une idée du rôle et de la vie quotidienne des abbayes, assister à des discussions théologiques fort complexes, qui seraient même comiques si elles ne pouvaient conduire au bûcher. Le fonctionnement de l'Inquisition, avec sa procédure, son grand Inquisiteur (personnage historique), ses plaidoiries et ses châtiments.
Tolérance et intolérance, ouverture d'esprit et intégrisme, on retrouve tout cela dans le très beau film de
Youssef Chahine, "le Destin" (1996). Nous sommes au 12es dans l'Andalousie, cette région d'Espagne alors province arabe où vit le grand savant Averroes. L'histoire commence par un bûcher d'autodafé: le ton est donné. Nous suivrons le héros dans sa lutte pour la liberté intellectuelle au sein d'une religion qu'il respecte.
"Les visiteurs du soir" (1942) de Marcel Carné avec la collaboration de Jacques Prévert. Ce film, qui se déroule au moyen âge, a été tourné en pleine occupation. Il met en scène une lutte contre le diable qui peut, assez clairement, évoquer une lutte contre un autre satan, Hitler et le nazisme. Malgré son ancienneté, c'est un grand film, qui montre bien l'engagement résistant de son auteur.
"Le septième sceau", d'Ingmar Bergman (1956) avec Max Von Sydow: durant une grande épidémie de peste, un chevalier, de retour des Croisades, rencontre la Mort. Il obtient d'elle un sursis qui durera le temps de leur partie d'échecs. Un film impressionnant, en NB, avec des images inoubliables même si le mélange de grandiloquence et d'improvisation pourra surprendre aujourd'hui (une critique argumentée : http://critiques-ordinaires.ouvaton.org/article.php3?id_article=327)
Le plus ancien mais certainement pas le plus dépassé,
Alexandre Nevski, (1938) d'Einsenstein. Il est à conseiller pour deux raisons: l'histoire en elle-même et la manière dont elle est racontée, avec notamment la célèbre bataille sur la glace ( livrée en 1242) entre les masses de paysans menés par le héros chevalier, avec aussi la bande son et tout spécialement la musique de Prokoviev. Mais le film est intéressant aussi ou surtout pour l'allusion transparente à la résistance du vaillant peuple russe contre l'envahisseur allemand incarné dans les chevaliers teutoniques. On a donc affaire, comme dans "le cuirassé Potemkine", à un bel exemple de cinéma de propagande, au service d'une cause, en l'occurrence l'éloge du régime soviétique.

Enfin, dans un registre particulier, celui de l'érotisme, on peut citer la trilogie de Pier Paolo Pasolini, dont deux épisodes, en Italie et en Angleterre, font revivre un moyen âge truculent, paillard et volontiers cru - mais depuis lors, on en a vu bien d'autres, même en début de soirée sur la TV familiale. "Le Décameron" (1971), repris de Boccace, s'installe dans la campagne florentine pendant la grande peste du XIVes; "les contes de Canterbury" (1972) d'après Chaucer nous entraîne dans l'Angleterre médievale du 15es et enfin "les Mille et une Nuits" (1974) met en scène, dans un Orient de rêve et de plaisirs raffinés, les récits imaginés par la belle Schéhérazade pour sauver sa vie. La précision des détails de la vie quotidienne fait de cette trilogie une sorte de documentaire, hymne au plaisir, au rejet de la censure et de toute religion jugée castratrice. Une analyse fouillée, spécialement sur la vision marxiste et laïque de cette trilogie : http://www.art-et-essai.org/repertoire/pier_paolo_pasolini.htm

> La Renaissance

L'adaptation du célèbre roman de Marguerite Yourcenar "l'oeuvre au noir" par André Delvaux (1987) est une incontestable réussite, comme l'interprétation sobre et forte de Gian Maria Volonté. La vie (et la mort) d'un alchimiste et médecin du 16e siècle dans un monde violent, entre modernisme et obscurantisme .

"Le retour de Martin Guerre". Sur le thème de l'homme qui revient au village après une longue absence et les doutes qui sont émis sur sa véritable identité, il y eut deux versions. L'une française (de Daniel Vigne) en 1981 avec Guillaume Depardieu et Nathalie Baye est située au 16es mais le monde qu'il décrit reste proche de ce que nous imaginons de la vie au moyen âge dans les campagnes. La version américaine (de Jon Amiel) en 1993 avec Joddy Foster et Richard Gere, se déroule au 19es, après la guerre de Sécession.

> L'époque Moderne

Une jeune fille de grand talent s'adonne à la peinture dans l'Italie du 17e siècle. Elle prend comme maître Agostino Tassi qui lui fait découvrir la place de la nature et noue avec elle une relation amoureuse, alors qu'elle n'a que 17 ans... Artémisia tourné par Agnès Merlet en 1997 (avec Valentina Cervi) est un film à la fois esthétique et réaliste, qui montre aussi les difficultés pour une femme d'accéder au monde officiel de l'Art, à la formation et à la reconnaissance. Une longue et belle critique rédigée par un peintre : http://www.filmclubcannes.com/artemisia.htm

"Le Roi danse" (2000) de Gérard Corbiau avec Benoit Magimel. Les débuts du règne de Louis XIV et le rôle que joua le musicien Lully dans l'affermissement de sa puissance. Une vision originale d'un jeune Roi, peu sûr de lui, qui doit à la fois lutter contre la Fronde des nobles et le pouvoir détenu par sa mère et son ministre, le grand Mazarin. C'est avec une arme inattendue, la danse, que Louis XIV va créer son image de souverain brillant et respecté.

> Le temps des révolutions

"Ridicule" de Patrice Leconte (1996) avec Charles Berling. La vie à Versailles dans les années qui précèdent la Révolution, les contrastes entre la vie frivole et inconsciente des courtisans entretenus et les efforts désespérés d'un petit noble de province venu demander au Roi son appui financier pour assainir ses domaines.
"Beaumarchais l'insolent" d'Edouard Molinaro (1996) avec Fabrice Lucchini.
L'aventure des Lumières et de l'Encyclopédie.
"La Révolution française", (sorti en 1989, bicentenaire oblige) de Robert Enrico est une longue et détaillée saga de près de 5h30. Difficile de faire plus précis que ces deux épisodes: "les années lumières" (1789-1792) et "les années terribles" (1792-1794).
"Les Chouans" de Philippe de Broca (1987) avec Philippe Noiret: la résistance vendéenne lors de la terrible guerre civile et la répression qui s'ensuit.
"Danton" d'Andrzej Wadja (1982) avec Gérard Depardieu : une semaine - la dernière- de la vie du grand tribun et son mortel face à face avec Robespierre en avril 1794. Le film est long et suppose que le spectateur jongle avec les différentes factions, des modérés aux ultra-ultra en passant par toutes les nuances. Mais il porte un formidable souffle qui peut faire entrer, presque physiquement, dans ce que fut l'élan révolutionnaire.

> Le 19e siècle

Le 19e siècle,au cinéma, c'est souvent des films de conscientisation; c'est la peinture de la condition ouvrière et les luttes sociales que nous avons aussi évoqués dans la page des romans historiques et qui figureront ici pour des adaptations plus ou moins réussies de ces romans .
"Les Misérables" : quelle version choisir ? J'ai un faible pour celle de Robert Hossein en 1981 avec Lino Ventura. Un cocktail de guerre civile (les fameuses barricades où meurt Gavroche, par la faute à Voltaire et Rousseau...), de révolution industrielle et du machinisme, des filles abusées et perdues, des enfants maltraitées, de l'injuste justicier et du bon larron. Tout y est ! On peut préférer la version de Bille August (1998) avec Liam Neeson ou celle de Josée Dayan (2000) avec Depardieu et, il faut le reconnaître, un extraordinaire Malkovich.


Trois beaux films belges, tournés en Flandres avec des acteurs flamands de grand talent (dont Jan Decleir, présent dans les 3), qui évoquent société et confrontation des classes
"Mira" de Fons Rademacker (1971) : l'arrivée dans le Waterhoek en 1905 de "Meneer de Ingenieur" qui, avec toute sa jeune science, entreprend de moderniser le paysage traditionnel. Il se heurte à la résistance farouche des habitants et succombe au charme de la belle sauvageonne, Mira. (Willeke Van Ammelrooi)
"Le conscrit" de Roland Verhavert (1973) avec Jan Decleir: au temps où l'on tirait au sort le nom des jeunes belges qui devaient partir au service militaire pour de très longues années: une catastrophe pour les familles paysannes. Parfois ausi une aubaine pour les pauvres, quand les bourgeois vendaient le mauvais ticket de leur rejeton.
"Daens" de Stijn Coninx (1991) raconte la vie de ce prêtre flamand qui fut un des fondateurs de la démocratie chrétienne, à une époque où libéralisme et paternalisme étaient les seuls principes suivis par les possédants, fussent-ils de bons cathos. (Voir aussi notre page sur le personnage historique).


"Germinal" de Claude Berri (1992) avec Renaud dans le rôle de Lantier. Faut-il résumer le thème développé dans un des chefs d'oeuvre de Zola ? On peut en tout cas y voir se construire les rapports de force, l'apparition et le fonctionnement des premiers syndicats, l'outil de la grève avec son efficacité et la misère qu'elle engendre.
"Les mystères de Paris" d'André Hunebelle (1962) avec Jean Marais. Vieux, pittoresque mais montrant assez bien comment les deux mondes des nantis et des pauvres pouvaient se cotoyer sans jamais se mélanger, sauf accident , ce qui peut expliquer l'ignorance (ou l'aveuglement) des riches
D'autres mystères planent sur Londres cette fois au temps de Jack l'Eventreur.
From Hell (2001) de Alan Moore et Eddie Campbell avec Johnny Depp, fait revivre le personnage du 1er serial killer de l'histoire moderne et décrit aussi fort bien la misère physique et sociale du quartier de WhiteChapel peu avant 1900 .
Mais pendant que les petites soeurs de Cosette se tuent au travail dans les usines, celles qui croient avoir eu la chance de devenir bourgeoises meurent de désillusions, comme
Isabelle Huppert dans "Madame Bovary" de Claude Chabrol (1990).
D'autres femmes se battent pour exister dans un milieu d'hommes, revendiquant le droit d'être elles-mêmes, de vivre, d'écrire et d'aimer comme elles l'entendent. "les enfants du siècle" de Diane Kurys (1999), avec Benoit Magimel et Juliette Binoche racontent les amours de Sand et Musset.
Et sur d'autres continents, des luttes pour la liberté et la justice sont aussi présentes:
"Amistad" de Stephen Spielberg (1997) avec Morgan Freeman et Anthony Hopkins: un intéressant passage de l'émancipation des afro-américains avec une situation contrastée: celle de la rencontre en 1839 entre un noir américain avocat et son frère de race, esclave menacé de l'exécution capitale pour rebellion. Un moment aussi particulier de l'histoire de l'esclavage puisque si la traite est interdite, l'esclavage "domestique" est toujours légal.

> Le 20e siècle

Comme le 19e était social, le 20e sera guerrier et politique. Les deux conflits mondiaux et l'Holocauste, la guerre du Viet Nam, les relations belliqueuses Est-Ouest fournissent déjà un nombre impressionnant de titres. Si on y ajoute les révolutions, coups d'Etat, décolonisations et guerres de libération, dictatures installées ou dénoncées, on obtient encore une belle pile de bandes. Le social reste pourtant très présent, historique comme dans les films qui abordent la crise de 1929 par exemple, mais hélas aussi très actuel comme dans les oeuvres de Ken Loach, Stephen Frears ou Mike Leigh.

Faute de temps, nous nous contenterons d'abord d'énumérer les titres et les thèmes. Nous espérons les développer au fur et à mesure où un peu de loisir se libérera (on peut rêver !)

Les "sagas du XXes"
Il existe de longs récits, fresques historiques qui brassent plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années. Ce sont souvent des histoires de familles, avec de nombreux personnages qui, pour l'intérêt du récit, s'engagent de façons différentes voire diamétralement opposées dans les évènements de leur époque. On peut citer
"1900" de Bernardo Bertolucci, (1976) avec Robert de Niro et Gérard Depardieu
"Docteur Jivago" de David Lean (1965) avec Omar Sharif et Julie Christie
"Les damnés" de Luchino Visconti (1968) avec Dirk Bogarde et Helmut Berger.
"Au nom de tous les miens" de Robert Enrico (1983), avec Michaël York et Brigitte Fossey
"Les uns et les autres" de Claude Lelouch (1980) , avec de très nombreux acteurs connus
"Le dernier empereur" de Bernardi Bertolucci (1987) avec Victor Wong et Peter O'Toole
"Adieu ma concubine" de Chen Kaige (1992) avec Leslie Cheung et Zhang Fengyl
"Forrest Gump" de Robert Zemeckis (1994) avec Tom Hanks
"Exodus" d'Otto Preminger (1961) avec Paul Newman
"Et au milieu coule la rivière" de Robert Redford (1992) avec Brad Pitt et Craig Sheffer
"Légendes d'Automne" d'Edouard Zwick (1994) avec Brad Pitt, Anthony Hopkins et Aidan Quinn.

Première guerre mondiale
"L'assassinat à Sarajevo" de Veljco Bulajic (1975), avec Christophe Plummer et Maximilian Schell
"A l'Ouest rien de nouveau": deux versions, celle de 1930, en NB évidemment, de L.Milestone (voir aussi notre présentation sur la page des romans) et celle de 1979, de Delbert Mann, avec Ernest Borgnine.
"Les sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick (1957) avec Kirk Douglas
"La chambre des officiers" de François Dupeyron (2001) avec Eric Caravaca.
"Capitaine Conan" de Bertrand Tavernier (1996) avec Philippe Torreton
"La grande illusion" de Jean RENOIR (1937) avec Eric Von Stroheim, jean gabin et PIerre Fresnay.
"Le Pantalon rouge", de Yves BOISSET, un téléfilm de 1999.

La crise de 1929
"La banquière" de Francis Girod (1980) avec Romy Schneider.
"Stavisky" d'Alain Resnais (1974) avec J.P.Belmondo
"Les raisins de la colère" de John Ford (1940) avec Henri Fonda et Jane Darwell
"On achève bien les chevaux" de Sydney Pollack (1969) avec Jane Fonda
"Des souris et des hommes" de Gary Sinise (1992) avec John Malkowich, remake de celui de 1937 tourné par L.Milestone, tous deux, comme "les raisins de la colère", tirés de l'oeuvre de John Steinbeck.

La guerre d'Espagne
"Land of freedom" de Ken Loach (1995)
"Pour qui sonne le glas" de Sam Wood, (1943) d'après le roman d'E.Hemingway, avec Gary Cooper, Ingrid Bergman
"Fiesta" de Pierre Boutron (1995) avec J.L.Trintignant et Grégoire Collin

Fascisme, nazisme
"Le dictateur" de et avec Charlie Chaplin (1942)
"La stratégie de l'araignée" de Bernardo Bertolluci (1969) avec Giulio Brogi et Alida Valli
"Une journée particulière" d'Ettore Scola (1977) , avec Marcello Mastroianni et Sophia Lorren
"La nuit des généraux" d'Anatole Litvak (1967) avec Peter O'Toole. Il pourrait figurer aussi dans les Sagas car si les 3/4 du film se déroulent avant et pendant la seconde guerre dans l'armée allemande, la fin est située dans les années 60
"Le tambour" de Volker Schlondorff (1979) avec David Bennet et Mario Adorf.

La seconde guerre mondiale et la Shoah
Beaucoup de titres évidemment, du pur chef d'oeuvre au pire navet. Nous laisserons de côté, à l'une ou l'autre exception, les "films de guerre" en privilégiant plutôt les relations humaines, les problèmes de conscience, les engagements idéologiques.
Sélectionnons donc, en toute subjectivité ...
"Holocauste" de Martin Chomsky (1980) avec Meryl Streep
"Le choix de Sophie" d'Alan Pakula (1982) avec Meryl Streep et Kevin Kline
"La liste de Schlinder" de Stephen Spielberg (1995) avec Liam Neeson
"la Vita e bella" de Roberto Benigni (1998) avec Roberto Benigni, Nicoletta Braschi (1998)
"Il faut sauver le soldat Ryan" de Stephen Spielberg (1998)
"Lacombe Lucien" de Louis Malle (1973) avec Pierre Blaise
"Section spéciale" de Costa Gavras (1975)
"Au revoir les enfants" de Louis Malle (1987) avec Gaspard Manesse et Raphaël Fetjo
"Le pianiste" de Roman Polanski (2002) avec Adrien Brody
"L'empire du soleil" de Stephen Spielberg (1987) avec John Malkowich et Christian Bale
"L'armée des ombres" de Jean-Pierre Melville (1969) avec Lino ventura, Paul Meurisse et Simone Signoret
"Lucie Aubrac" de Claude Berri (1996) avec Carole Bouqet et Daniel Auteuil
"Uranus" de Claude Berri (1990) avec Michel Blanc et Gérard Depardieu
"le dernier métro" de François Truffaut (1980) avec Catherine deneuve et Gérard Depardieu
"Monsieur Batignole" de Gérard Jugnot (2002) avec Gérard Jugnot , Michèle Garcia
"Amen" de Costa Gavras, (2002) avec Ulrich Tukur et Mathieu Kassovitz

La décolonisation et les mouvements de libération
"Coup de torchon" de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret, Isabelle Hupert, Eddy Mitchell, Guy Marchand (1981) un portrait cynique et réaliste de l'attitude de certains blancs envers leurs administrés noirs. Edifiant !
"Ghandi" de Richard Attenborough (1982) avec Ben Kinsley
- guerre d'Indochine
"Indochine" de Régis Wargnier (1991) avec Catherine Deneuve et Vincent Perez
"La 317e section" de Pierre Schoendoerffer (1964) avec Bruno Cremer et Jacques Perrin
"Dien Bien Phu" de Pierre Schoendoerffer (1991) avec Donald Pleasance et Patrick Catalifo
- guerre du Vietnam
"La déchirure" de Roland Joffé (1984) avec Sam Waterson, Terry Savalas, John Malkovich
"Apocalypse Now" de F.F.Coppola (1979) avec Marlon Brando, Martin Sheen
"Full metal Jacket" de Stanley Kubrick (1987) avec Mathew Modine et Adam Baldwin
"Né un 4 juillet" d'Oliver Stone (1988) avec Tom Cruise, William Dafoe
"Outrages" de Brian De Plama (1989) avec Michaël J.Fox, Sean Penn
"Platoon" d'Oliver Stone (1986) avec Charlie Sheen, Tom Berenger
"Le retour" d'Hal Ashby (1978) avec Jane Fonda et Jon Voigt
"Voyage au bout de l'enfer" de M.Cimino (1978) avec Robert de Niro, Meryl Streep
Même un film comme
"First Blood" mieux connu sous le nom de "Rambo 1" (de Ted Kotcheff avec Sylvester Stallone, 1985) -peut intéresser : il raconte une histoire qui n'aurait jamais existé si les habitants d'un petit village américain n'avaient pris en grippe un sdf rentrant du Vietnam, et qui ne demandait pourtant rien à personne
En total contraste avec les précédents:
"Les bérets verts" de John Waine (1968) avec John Waine...
- guerre d'Algérie
" La bataille d'Alger" de Gillo Pontecorvo (1965) avec Brahim Haggag et Jean Martin
"Avoir vingt ans dans les Aurès" de René Vautier (1972) avec Philippe Leotard et J.M.Ribes
"Chronique des années de braise" de Lakhdar Hamina (1975)
"La question" de Laurent Heynemann (1976) avec Jacques Denis et Nicole Garcia
"L'honneur d'un capitaine" de P.Schoendoerffer (1982)
- Afrique du Sud et Apartheid
"A world Apart" de Chris Menges (1988) avec Barbara Hershey et David Suchet
"Le cri de la liberté" de Richard Attenborough (1987) avec Kevin Kline, Denzel Washington

Les relations Est-Ouest
"Nos plus belles années" de Sidney Pollack (1973) avec Robert Bradford et Barbara Streisand
"L'espion qui venait du froid" de Martin Ritt (1965) avec Richard Burton et Claire Bloom
"Notre agent à la Havane" de Carol Reed (1960) avec Alec Guiness et Maureen O'Hara
"L'aveu" de Costa Gavras (1969) avec Yves Montand et Simone Signoret
"L'orchestre rouge" de Jacques Rouffio (1989) avec Claude Brasseur et Daniel Olbychski
"L'assassinat de Trotsky" de Joseph Losey (1971) avec Richard Burton, Alain Delon, et Romy Schneider
"Sakharov" de Jack Gold (1984) avec Jason Robards et Glenda Jackson
"Est-Ouest" de Régis Wargnier (1999) avec Catherine Deneuve, Sandrine Bonnaire et Oleg Menchikov
"Balzac et la petite chinoise" de Dei Sijie (2002) sur la révolution culturelle dans la Chine de Mao.

Dictatures et résistances
Immédiatement un nom surgit dont on peut dire qu'il est LE spécialiste de la dénonciation des dictatures sous toutes les latitudes ainsi que des gouvernements qui en permettent l'installation ou le maintien; il s'agit du réalisateur grec Costa Gavras.
"Z" (1968) avec Yves Montand, Irène Pappas
"Etat de siège"(1973) avec Yves Montand, Renato Salvatori
"Missing" (1982) avec Jack Lemmon et Sissy Spacek
Mais on trouve aussi
"Il pleut sur Santiago" d'Helvio Soto (1975) avec J.L.Trintignant, Annie Girardot et Marthe Keller

Problèmes sociaux et économiques
"Hiver 60" de Thierry Michel (1982) avec Philippe Léotard, Christian Barbier, Paul Louka
"Norma Rae" de Martin Ritt (1979) avec Sally Field, Rob Leiman
"Australia" de J.J.Andrien (1989) avec Jeremy Iron, Fanny Ardant
"Hiver 54" de Denis Amar (1989) avec Lambert Wilson, Claudia Cardinale
"The Magdalene Sisters" de Peter Mullan (2002)

Il faut bien s'arrêter, en laissant prendre aux évènements un peu de bouteille. Sinon ce ne serait plus de l'histoire. Il est évident toutefois qu'aujourd'hui sortent de très bons films dits "sociaux" qui nous font entrer par le coeur, les émotions, l'empathie, "le choc des photos", dans les problèmes contemporains: chômage, dualisation, éclatement des cadres familiaux et des repères, violence des gens, de la société, de l'Etat, de l'Economie triomphante... Nous ne ferons pas de page spéciale sur ces films mais nous ne manquerons pas d'en signaler l'un ou l'autre, au détour d'un paragraphe qui aborderait ces thématiques.

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